Sahraan & Fleeheviä, vous devrez chacune en un post, rechercher un jeune animal (espèce au choix) perdu dans le désert. Bien entendu, cela sera compliqué au vu de la chaleur, des mirages, et des possibles tempêtes, mais vous finirez par mettre la main dessus... Et sur quelques bandits de grands chemins qui pensaient en récupérer une jolie somme.
Ils sont deux, un tigre et un cerf, plutôt costauds. A vous de voir si vous les mettez en fuite, les arrêtez ou bien les tuez. Quoiqu'il en soit, sauvez l'enfant, rapportez le sain et sauf à ses parents et décocher une belle bourse. Vos deux posts feront 2000 mots chacun.
BrûleSable.
Fleeheviä et Sahraan, un pirate de sa flotte qu’elle venait de rencontrer, venaient d’être prit en tenaille par un couple de riches marchants inquiets. Tout se passait bien, pourtant. On les avait envoyé en mission dans la ville-forteresse dans le but de récupérer quelques vieux parchemins concernant une future rencontre à la frontière entre deux royaumes, afin d’échanger de la marchandise plutôt onéreuse, et donc fort interessante à récupérer.
Cette mission, en elle même, n’était pas bien compliquée. Les deux compères avaient pu ensemble récupérer quelques informations, Fleeheviä étant naturellement consciente des faux et des vrais faits que l’on leur transmettait. Sahraan, lui, était puissant, et pouvait se débarrasser de potentiels concurrents à la tache, de flottes adverses, ou encore libérer le chemin. À vrai dire, elle ne l’avait pas tellement regardé agir tandis qu’elle voltigeait entre les ruelles, pour se rendre à l’endroit tant désiré.
Mais on les avait arrêté. Sans doute l’oiseau bleu avait été trop explicite dans ses paroles, car l’information s’était rapidement dispersée dans le coin.
C’était un couple de chevaux de traits qui les avaient attrapé au coin d’une rue. Le genre d’animal face auquel on ne résiste pas. Un coup de jambes postérieures, et s’en était fini. Quoiqu’ils n’avaient pas l’air si menaçant… En fait, la femelle avaient même les larmes aux yeux. Ce genre de regard désespéré qui ne vous laissait pas de marbre.
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Es-tu certaine qu’il s’agit là d’une bonne idée, Eremite? demanda le mâle noir à sa supposée conjointe.
Elle portait une décoration semblable à une alliance autour de la cheville droite. Celle-ci était faire de feuilles d’or et ornée de Lapis-Lazuli et de diamants, une alliance de couleur convenant avec délice à la couleur de la robe de sa chère et tendre. Difficile, en posant les yeux sur une telle parure, de ne pas imaginer la richesse que possédait les deux marchants.
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Avons nous réellement le choix, Era? Notre petit est perdu, là, quelque part dans le desert!
Oh non bordel, ils voulaient que Sahraan et elle recherchent un foutu gosse?
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Oui mais ce sont… voulu poursuivre le prénommé « Era », bel étalon à la robe noire et à la crinière teinte de feuilles d’or.
Ces riches bordel, toujours là à se pavaner, et exposer leur richesse. « Ouhouuuuhh regardez moi je suis
R I C H E et pas vouuuuus. »
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Des pirates! Oui je sais Era, merci! commença à s’impatienter sa dulcinée.
Et JUSTEMENT, ils ont l’air bien compétents pour chercher des trésors, alors pourquoi pas un poulain dans un désert?
Elle était bien marrante, la jument dont l’instinct maternel débordait comme l’écume dans une casserole d’eau bouillante un peu trop remplie. Elle était déjà allée dans le désert au moins, celle là? Son gosse était peut-être déjà mort à l’heure qu’il est. Mais bon, les mères, c’était souvent toutes les mêmes. Tant qu’il y avait de l’espoir et que la mort n’était pas officialisée, l’enfant était considéré comme vivant.
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Et qu’est ce qui nous obligerait à le faire? questionna Fleeheviä.
Si Sahraan avait prononcé un mot, elle ne l’avait pas entendu, bien trop perdue à s’écouter penser.
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Nous avons des informations compromettantes sur vous, rétorqua Era, d’un air presque trop fier à son goût.
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Nous sommes des pirates, ça n’a rien d’étonnant.
Aller bim. Ils pensaient vraiment pouvoir les avoir avec ça, à Aurinkoi?
Pendant quelques secondes, le silence qui suivi fut bien trop palpable. Gênant, presque. Le couple d’équidé se lança quelques regards, confus. Tout leur plan venait de tomber à l’eau, en quelques mots à peine.
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… nous pouvons vous payer. Retrouvez notre fils, et vous serez récompensés, déclara Eremite malgré le regard presque choqué d’Era. Il devait sans doute être le genre de type avare à souffrir lorsqu’il perdait une pièce dans la rue.
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Je préfère ça! s’exclama l’oiseau, fixant l’étalon, qui portait désormais un regard bien moins fier.
À quoi il ressemble, votre petiot?
On donna aux deux pirates un médaillon d’or à l’ornement probablement réalisé par un grand bijoutier. Des fleurs de lys s’entremêlaient sur cette pièce de collection pour rejoindre la chaine qui permettait de le suspendre autour de l’encolure des chevaux. En activant un mécanisme basique - la simple pression d’un bouton sur le côté du collier - ce médaillon s’ouvrait en deux. Une partie contenait sous verre une petite tresse tissée en crin, probablement faite d’une mèche recueillie sur chaque membre de la famille. Dans l’autre moitié était placée une petite peinture, là encore sans doute réalisée par un grand maître en la manière.
La miniature, malgré sa taille, était plus que réussie et relevait presque de la perfection. On pouvait y voir un couple aimant de chevaux, une sable et un noir dans lesquels Fleeheviä put reconnaitre Era et Eremite.
Leur grande tête enlaçait celle d’un jeune poulain au sourire maladroit. Sa crinière était encore frisée, témoignant de son jeune âge, et le bout de son nez était couvert de lait. Les riches allaitant peu, il s’agissait probablement de celui de sa nourrice, mais là n’était pas la question.
Le poulain était sable au crin noir. Il était putain de sable, bordel!
Ça ne paraissait pas très grave, habituellement. Mais là, on parlait d’un poulain d’environ un mètre au garrot à tout pété, perdu dans un desert… de sable! Vous pensiez vraiment qu’un truc pareil, ça se discernait bien, du sable sur du sable?
Si un couple de riches marchants en venait à demander de l’aide aux pirates, c’est sans doute parce que les soldats avaient refusé une telle mission. Et s’ils l’avaient refusé, c’est parce que c’était presque suicidaire, surtout par ce temps. C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
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Si le petit n’est pas retrouvé à la tombée de la nuit, on abandonnera les recherches. On a pas que ça a faire.-
Il s’appelle Anko! s’écria la mère, tout en les regardant s’éloigner.
Fleeheviä ne l’avait pas remarqué. Alors peut-être que Sahraan l’avait fait, lui. Mais deux individus, un tigre et un cerf plutôt musclés, étaient peut-être un peu trop proche du couple et des pirates, et avaient sans doute perdu une oreille dans cette conversation…
Ces deux là n’étaient pas idiots. S’ils suivaient l’oiseau et le lycaon et mettaient la main sur le petit avant eux, ils pourraient demander une rançon plus qu’alléchante à ce couple de riches marchants. Ils l’avaient comprit, et étaient bien décidés à prendre cette opportunité.
Les deux jeunes pirates prirent donc la route pour le désert, équipés pour la traversée. Le couple leur avait payé, et ils avaient plutôt interêt, de quoi se protéger du soleil et boire suffisamment longtemps pour ne pas mourir de soif avant la tombée de la nuit - s’ils géraient leurs quantités, évidemment. Boire tout d’un coup, c’était signer son arrêt de mort.
Une boussole d’argent avait été remise à Sahraan. Même si ce n’était pas d’une grande utilité, étant donné que Fleeheviä pouvait retrouver son chemin par les airs et le lui indiquer, ils n’étaient jamais à l’abri d’une quelconque séparation ou d’un malaise de la part de l’oiseau, qui l’handicaperait suffisamment pour ne plus pouvoir prendre la route des airs.
Mais tout de même, comment un enfant avait-il pu se perdre dans un désert? On leur avait raconté que le petit Anko avait prit un jeu de « chasse au trésor » trop au serieux, et s’était aventuré dans ce lieu que Flee aimait appeler « l’enfer de sable ». Car c’était un enfer sur terre, facilement accessible aux vivants.
Si la journée était si chaude qu’elle vous brulait sous votre pelage ou votre plumage, les soirées étaient aussi glacées que lors des hivers les plus froids au royaume d’Unelma. Ces changements de températures avaient de quoi vous rendre fou si vous y restiez plus de vingt-quatre heures. Ajoutez à cela les mirages et les tempêtes fréquentes, en plus du vent portant des bouffées de sable dans votre face toutes les vingt secondes, et vous obteniez un supplice continuel dans un enfer doré. Et vous aviez beau vous tourner dans tout les sens, peu importe la direction, la seule variation dans ce paysage monotone était la taille des dunes qui vous entourait.
Mais tout de même, en plus de la réputation du désert, si souvent répétée aux enfants de BrûleSable afin de les convaincre de ne jamais s’y aventurer seul, il fallait quand même être sacrément débile pour s’y rendre sans personne, parce qu’une carte inventée lors d’un jeu situait une croix au beau milieu du sable? Celui-là, il valait mieux pour lui qu’il ne rejoigne jamais une flotte de pirates…
Un enfant, ça ne pouvait quand même pas aller bien loin dans le désert, si? Peu importait, Sahraan et elle partiraient de ce constat. Ils ne quitteraient donc pas à plus de trois kilomètres la péripétie de la ville marchande, histoire de toujours pouvoir la garder à l’oeil depuis le ciel, et pouvoir rentrer en urgence en cas de problème. Ils devaient sauver un enfant, mieux valait ne pas encombrer davantage la garde de la ville en leur offrant deux autres abrutis à aller rechercher dans le désert. Ou, dans le pire des cas, ils deviendraient deux squelettes blancs dévorés par les vautours, servant d’avertissement aux fortes têtes et aux inconscients comme cet « Anko » afin de les persuader de faire demi-tour, avant qu’il ne soit trop tard.
Fleeheviä secoua la tête, comme pour faire partir cette pensée de sa tête. Il était hors de question qu’elle termine ainsi, et il en était de même pour Sahraan.
Elle but donc une gorgée d’eau, et s’envola dans les airs, au dessus de son camarade de flotte. Pas trop haut, bien sûr. Si ses ailes n’étaient pas de cire, elle ne voulait pas finir comme Icare. Plus elle s’approcherai du soleil, plus la chaleur se ferait présente. Il serait inconscient de sa part de se rendre aussi haut dans le ciel. Aussi haut que d’habitude. Là, il n’y avait pas de vaguelette et de vent du nord pour la porter dans une température abordable.
Là ou elle se trouvait, la nature était cruelle. Il lui sembla presque que le soleil et les quelques trainées blanches dans le ciel riaient d’elle, mais il s’agissait fort probablement d’un mirage.
Cependant, elle ne pouvait pas voler trop bas non plus. À une certaine hauteur, ce n’était plus le soleil le problème, mais le sable. Celui-ci, porté par le vent, venait se nicher entre ses plumes et ses rémiges, alourdissant ses ailes et son corps tout entier. Cela pouvait la faire tomber au sol, et bien qu’elle se doutait que les dunes amortiraient la chute, elle préférait ne pas en faire l’expérience.
Rapidement, elle put constater qu’ils n’étaient pas seuls. Après avoir confondu six fois le fameux Anko avec un tas de sable particulier ou avec un mirage, elle remarqua deux silhouettes étranges, qui n’avaient rien à faire là, et semblaient les suivre. Une forme orangées aux rayures noires et un autre brun aux bois impressionnants. Un tigre et un cerf. Les mêmes que Fleeheviä n’avait pas remarqué quelques minutes plus tôt.
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Sahraan, lui expliqua-t-elle en descendant en piqué,
je crois que nous sommes suivis. Un tigre et un cerf. Je ne sais pas ce qu’ils nous veulent, mais s’ils engagent un combat, je te laisserai faire. Ils se rapprochent de plus en plus. Je te laisse t’en occuper pendant que je poursuis les recherches.
Sans même attendre sa réponse, elle prit la route des airs. De là haut, ils ne pourraient pas l’atteindre. Il fallait se dépêcher, et vite. Le crépuscule approchait dangereusement, tout comme les deux étrangers. Et s’ils trouvaient l’enfant avant eux, c’était fichu. Non seulement le couple ne le récupèrerait potentiellement pas, mais en plus, leur réputation prendrait un sacré coup.
La chaleur commençait à baisser progressivement, mais le choc thermique qu’il apportait en même temps fit tourner la tête de l’oiseau. Ce n’était clairement pas le moment de se laisser abattre par le désert!
Pense à la récompense qui vous attend, Flee! Elle n’est probablement plus très loin!Priant Köttur, elle espérait le trouver au plus vite, pour enfin rentrer récupérer ce fichu parchemin et retrouver les autres sur le navire.
Et sans doute sa prière se fit entendre. Là bas, en contrebas, une petite forme recroquevillée couleur de sable sur lequel se dessinait une longue ligne noire.
Anko! C’était lui, et cette fois ci, ce n’était pas un mirage!
Se précipitant vers l’enfant, elle lui offrit sa petite gourde qu’elle tenait par les serres. Il était mal en point, ce qui était normal, mais ça ne semblait être rien de grave. Cependant, elle aurait besoin de l’aide de Sahraan pour le récupérer et le ramener à BrûleSable. Seule, sa taille ne lui permettait pas une telle tâche.
Pourtant, après une petite pause et quelques sermons, le jeune équidé trouva la force de se lever sur ses quatre jambes. Ils ne pourraient pas courir, mais au moins, il pouvait marcher. À cette allure, ils atteindraient peut-être l’entrée de la ville avant que la nuit ne plonge le désert dans les froid ténèbres.
Maintenant, il ne lui restait plus qu’à rejoindre Sahraan et rentrer apporter l’enfant.
En espérant qu’il n’ait rien de cassé.____________________
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Je te laisse terminer le RP! :D J'avais demandé dans la mission une partie combat, puisque tu ne te voyais pas trop sauver un gosse et que le combat te convient sans doute mieux. Tu as donc un potentiel combat (si tu l'accepte) à régler, et ensuite, le retour à BrûleSable! :)
Si nécessaire, tu peux jouer Flee pour le retour, mais si tu n'es pas sûre, envoie moi un MP pour me demander si le comportement convient ^^